Il
n'y a que l'été qui me permet de jouer aux jeux vidéo, des heures de temps
libres à perte de vue, autant d'occasion de s'enfermer devant la dernière super
production du moment. C'est la fin de l'été, et mon bilan
« jeux/été » personnel fait ressortir un point en particulier qui ne
m'avait pas franchement frappé auparavant : La musique, la bonne musique, a
envahi le jeu vidéo. Je m'en suis surtout rendu compte lorsque, dernièrement,
j'ai rebranché ma Nintendo 64. Mes oreilles ont saigné. Mais encore ce n'était
rien à comparer de ce qui se faisait des années plus tôt. Bon, je ne viendrais
pas critiquer la technique qui ne pouvait supporter une qualité trop développée,
mais tout de même, certain créateurs nous voulaient du mal. Depuis la musique
n'a fait que s'améliorer au sein des jeux vidéos au point que certain jeux lui
soit même consacré et que certain grands compositeurs soient conviés à la
production de ceux-ci.
Vous
l'aurez compris, l'article du jour fait appel à vos oreilles et votre âme de
geek. Pour ceux que ce monde pourrait rebuter par son apparence puéril,
patientez, vous serez surpris par la multitude de ponts et liens entre la
musique et ce média souvent décrié.


C'est ainsi que le grand Hans Zimmer se voit crédité au crédit de « Crysis II » et même récompensé pour celle-ci ! L'histoire est semblable voir même plus belle pour la série des « Uncharted ». Sublime jeux, d'une profondeur rare et ficelé comme peu de production d'Hollywood peuvent l'être, tant et si bien qu'un film est prévu avec pour base le scénario du premier opus ! Cela permettra à Greg Edmonson (compositeur pour la mythique série Firefly) de revenir au grand écran après avoir signé toutes les musiques, plus belle les unes que les autres, des trois aventures de Nathan Drake. Autre grand succès de ces dernières années « Assassin's Creed » et sa bande sonore sombre et puissante que nous devons à Jesper Kyd, compositeur Danois.

C'est
logiquement que la musique, après avoir été en arrière de l'histoire, mis à
l'égale qu'au cinéma dans la plupart des meilleurs jeux sortis cette décennie,
prenne le devant et s'offre le luxe
d'avoir des jeux lui étant dédiée. Lancé par des firmes comme
« Singstar » dès 2004 ou « Guitar Hero » en 2006, ce genre
de jeux met la musique au centre du gameplay en étant un Karaoké à point pour
le premier alors que le deuxième n'est rien d'autre qu'un jeu de rythme arcade
sur une fausse guitare ! Et pourtant pendant plus de six ans ces deux
franchises, imitées par tous les concurrents possibles et imaginables, furent
au top des ventes ! La frénésie autour de la fausse guitare qui fut suivie
par la fausse batterie nous incite à réfléchir sur ce qui a motivé les gens à
acheter ce genre de jeux. Pourquoi un jeu aussi simple dans son gameplay (il
suffit d'appuyer au bon moment sur les bonnes touches, base du jeu vidéo me direz-vous,
mais tout de même), au graphisme relativement mauvais a pu passionner tant de
monde ? Usul avance la « Frénésie de l'arcade », comme si
lorsque les points s'enchaînent nos mouvements précèdent notre pensée et nous
sommes spectateur de notre propre virtuosité ! Il est vrai que ce
phénomène est courant (et appréciable par ailleurs) mais j'y vois autre
chose : la musique transporte l'âme, la scène est son meilleur véhicule.
La scène est ici apportée dans le salon de n'importe quel quidam ! Pour
peu d'avoir un brin d'imagination, à chacun l'ivresse de jouer devant un stade
hurlant son nom !
Alors
qu'on ne vienne pas me dire que la musique n'a rien à faire dans le jeu
vidéo ! Lorsque les grands noms se bousculent au portillon pour signer la
BO des prochains cartons multiplateformes, lorsque d'un sifflement vous êtes
capable de reconnaître un plombier, lorsque vous faites pause juste pour
apprécier le passage musical, lorsque l'espace d'une chanson vous vous
transformez en Jimi Hendrix sur votre tapis ; il me semble que la meilleure
des choses à faire soit de continuer à jouer, vos oreilles vous
remercieront !