vendredi 21 décembre 2012

Mes pépites du net



Internet a changé le monde, c’est un fait. Avec du bon et du moins bon nous avons maintenant accès à tous, tout le temps et de n’importe où. Le domaine de la musique n’a pas échappé à ce changement, c’est même l’un qui a le plus évolué avec l’arrivé de cette technologie. Nous savons tous que le téléchargement est au centre du débat mais ce fut aussi la naissance d’une nouvelle plateforme pour découvrir des talents sur la planète entière depuis son canapé. Parfois, ce sont des découvertes pour nous même car les artistes sont déjà connus… sauf de nous ! Ce fut mon cas avec le duo Rodrigo & Gabriela, leur reprise de « Stairway To Heaven » m’avait laissé sans voix et c’est avec plaisir que j’ai pu assister à l’un de leur concert quelque temps plus tard, c’est un régal. Puis il y a ceux que personne ne connait, et dont l’existence se limite à de petites vidéos sur le net. C’est de ces talents-ci dont je veux vous parler aujourd’hui.


Je vais être un peu plus précis. Le net nous a fourni de bons groupes qui sont désormais reconnus, tel les Artick Monkeys ou Of Monster And Men. Pour ma part j’aimerai vous faire découvrir ceux qui (je leur souhaite) ne sont pas loin d’éclore, et d’éclabousser le monde en dehors de leur chaine respective sur Youtube. Car oui, ce sont des artistes qui n’existe que par le nombre de vue que le publique veut bien lui offrir, n’est-ce pas aussi, voir plus dur que la vie réelle d’un chanteur ou compositeur plus connu ?


Je vais commencer par ma préférée. Découverte il y a presque deux ans, elle se nomme Juliana Richer Daily. Elle a débuté sa carrière du web en 2009 en s’attaquant à des reprises par toujours évidente tel « Mad World » ou « Summertime ». Avec ses cheveux court et sa tête d’ange elle enchante déjà le peu de visiteurs qu’elle obtient avec toujours dans les commentaires ce leitmotiv « Don’t stop, you’re voice is beautiful ». Et c’est vrai, il se dégage une pureté rare dans la voix de cette jeune fille. Pureté fait pourtant souvent écho à froideur alors qu’ici c’est tout l’inverse ! La chaleur de son timbre de voix est rassurante, écoutez sa version de « 1901 » de Phoenix, vous serez enveloppé par la douceur émanant de cette jeune fille. Petite précision, son instrument fétiche est la guitare, dans ses premières vidéos il est rare de la voir s’accompagner avec autre chose puis le temps avançant elle eut la bonne idée d’elle-même faire ses chœurs ou ses rythmiques avec ses mains ou un tambourin, remplissant l’espace d’une petite magie en plus. De même, avec le temps les cheveux repoussent et le matériel évolue pour arriver aujourd’hui à un micro qui fait toute la différence. On oublie le souffle des premières fois et on reste sans voix sur une reprise d’ « Hotel California ». 

Ce qui fait d’elle une vraie artiste c’est qu’en plus de ses reprises elle compose. L’évolution est saisissante sur les trois ans pendant lesquels elle a murit et son jeu aussi. Elle passe ainsi d’un joli mais un peu naïf « Jenny » à un très abouti «Slow Love». Certaines de ces compositions se voient même agrémentées d’une batterie et/ou de piano (« Walkin’»), elle sait donc tout faire ! L’avantage des petits nouveaux dans son genre c’est qu’ils maitrisent la communication sur le net, et permettre d’acheter ses titres ou de les télécharger gratuitement fait partie d’un plan des plus ingénieux, ainsi tout le monde peut participer ou non de l’aventure « Juliana » mais tout le monde peut en faire partie en l’ayant dans son lecteur pour propager sa douce voix au plus grand nombre.
Depuis peu, Juliana a informé les « Youtuber » abonnés à sa chaine qu’elle déménageait à Nashville (Tennessee) pour tenter sa chance pleinement dans la chanson, je ne peux que lui souhaiter bonne chance mais avec autant de talent elle ne devrait pas en avoir tant besoin que ça.


Mon deuxième coup de cœur du net n’a rien à voir avec la demoiselle précédente. Il s’agit d’un guitariste hors pair, je ne lui vois pas de limite sur son instrument favori qu’est l’électro-acoustique. Je fais bien entendu référence à Igor Presnyakov. D’origine Russe, ce barbu (dont je ne serai pas étonné d’entendre dire que le Père Noël des « Cinq Légendes » fut inspiré par lui-même) s’est fait un devoir de passer à la moulinette de ses doigts tous les genres et tous les rythmes. C’est ainsi qu’on peut l’écouter reprendre « You Shook Me All Night Long » d’AC/DC et « Scary Monsters And Nice Sprites » de Skrillex sans le voir sourciller !
Ne prenant que rarement la parole durant ses vidéos, lorsqu’il le fait c’est qu’il fait appel à ses plus fervents admirateurs pour lever des fonds dans le but de pouvoir enregistrer. En à peine deux semaines, Igor reçoit la somme suffisante et un EP fait sa sortie avec seulement des originaux. L’EP lui a permis de sortir partiellement de l’ombre. Il est devenu ambassadeur chez Takamine, célèbre marque d’instrument et son agenda de concerts s’est un peu plus rempli, nous offrant quelques vidéos live intéressantes. La beauté de son jeu est simple, il se base sur la mélodie et parvient tout de même faire ressortir la rythmique. De plus, des lors qu’un guitariste reconstitue un morceau uniquement au travers de son instrument c’est aussi agréable à entendre qu’à regarder. Les doigts volent de note en note et bien malin celui qui pourrait ré-assemblait le travail fourni pour chaque vidéo car bien entendu Igor réinvente les morceaux mais ne note rien (pour le plus grand malheur de nombre d’internautes !)

Je ne vous présente que mes deux favoris mais sans doute en avez-vous vous aussi quelques un, des artistes en devenir qui n’attendent qu’une chose : que le succès frappe à leur porte. Faites les moi parvenir car je suis friand de nouvelles têtes ! Ce qui est certain, c’est qu’avec de tel moyen de communication, il serait une honte qu’aucune personne avec le talent nécessaire ne puisse se retrouver sur le devant de la scène. Le plus souvent même ceux qui n’en n’ont pas réussissent, il n’y a donc pas de raison de ne pas croire en nos petits protégés du net !

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